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Nous sommes heureux de pouvoir vous accueillir les 12 et 13 Octobre prochain à notre ferme dans le cadre de la balade du goût.

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Le parcours du grain

De la semence au grain

Il y a plusieurs cultures à la Ferme : blé tendre, seigle, sarrasin, pois chiches, lentilles, pois cassé… Voici le long parcours de plus d’un an de chaque culture avant la récolte et sa transformation en farine. Prenons exemple sur le blé tendre d’hiver.

Triage des semences

Le grain moissonné est dépoussiéré et trié pour avoir un lot de semence homogène et le plus vigoureux possible.

La règle est assez simple : plus le grain est gros plus le germe sera poussif.

Choix du champ

On choisit le champ en fonction de la culture précédente, car chaque culture va avoir un impact sur la culture suivante. Pour le blé par exemple, on choisira donc un champ dont la précédente culture était de la luzerne, du pois, de la féverole ou encore du lin.

On évite donc un champ où était cultivée une plante de la même famille.

Apports organiques

Dans le champ récolté, on épand des éléments qui permettront de nourrir le sol et ses composants vivants tels que les vers de terre, les insectes, les bactéries, les champignons et qui permettront également de nourrir la culture.

Les matières organiques utilisées en agriculture biologique sont par exemple le fumier, les fientes de volailles, la vinasse et les écumes de betterave, le compost de déchets verts.

Faux semis

Aussi appelé déchaumage, le but de cette étape est de travailler mécaniquement le sol en surface.

Les objectifs de cette étape sont divers et variés. Cela permet de mélanger les pailles broyées, les chaumes et les apports organiques à la terre et aussi de faire germer les graines présentes dans le sol (petit grain non récolté et herbes).

Semis de cultures intermédiaires

On sème généralement un mélange d’espèce en fonction de leur complémentarité d’action afin qu’elles occupent de façon homogène l’espace aérien (la plante) et terrestre (système racinaire) du champ.

Les objectifs de cette technique sont variés et souvent liés à la plante semée :

  • Couvrir le sol pour éviter la repousse d’herbes;
  • Fissurer et aérer le sol par le système racinaire des plantes;
  • Capter l’engrais déjà présent dans le sol (moutarde, phacélie…);
  • Apporter de l’engrais naturel avec la culture intermédiaire (trèfle, féverole…) : l’azote présente dans l’air est captée par la culture intermédiaire et sera ensuite disponible pour le blé quand elle se décomposera.

Semis d’automne

En agriculture biologique, plus le semis est tardif, plus le risque d’invasion d’herbes et de pucerons est maitrisé. On essaie de le semer entre le 25 octobre et le 15 décembre.

On utilise la charrue pour labourer la terre et le combiné de semis pour affiner la terre et semer le grain avec précision (entre 2 à 4 cm de profondeur).

Vernalisation

Il est nécessaire aux cultures semées en hiver d’avoir une période de température froide afin d’avoir un meilleur développement au printemps : c’est donc le cas pour le blé tendre d’hiver…

Le désherbage mécanique

De février à mai, on peut utiliser ces trois outils de désherbage mécanique :

La houe rotative

Aussi appeler écroûteuse, elle est utilisée en travail en plein (l’outil travaille 100% de la surface du champ), dans le sens du semis ou en diagonal du champ, bien réglée, elle ne détruit pas le blé car il est plus enraciné que les herbes à détruire.

 Elle a aussi pour but de casser la croute formée en hiver avec les pluies fréquentes et de créer de la terre fine afin de faciliter le passage d’autres outils de désherbage mécanique. 

La houe rotative est incontournable dans nos sols fins et fragiles.

La herse étrille

La herse étrille est un outil de désherbage très efficace mais très subtil à régler. Elle est utilisée en travail en plein (l’outil travaille 100% de la surface du champ), dans le sens du semis ou en diagonal du champ.

Le principe de cet outil est que la dent (tige métallique longue et fine) va osciller mécaniquement avec la vitesse et permettre le déracinement des herbes par un mouvement mécanique rapide et puissant. Les critères de réglages sont : la vitesse, la pression exercée sur les dents et la profondeur de travail.

 Comme pour la houe rotative, bien réglée elle ne détruit pas le blé car il est plus enraciné que les herbes à détruire.

La bineuse

La bineuse permet de désherber mécaniquement avec précision (entre les rangs), souvent utilisée en dernier recours pour éliminer les dernières repousses, peu de plantes lui résistent.

Bien que la bineuse soit un outil assez simple à régler, elle s’est beaucoup modernisée ces dernières années permettant de désherber du blé semé à 15cm entre rang contre 30cm auparavant.

Cela est devenu possible grâce à la détection du rang par un système de caméra optique qui commande ensuite la bineuse avec un translateur hydraulique extrêmement rapide et réactif.

Moisson

Lors de la moisson, on récolte le blé, le sarrasin, le seigle… avec une moissonneuse-batteuse quand les conditions sont favorables, par temps chaud et sec idéalement.

Nous devons moissonner quand l’humidité du grain est inférieure à 15% afin de garantir une bonne conservation.

Réception et stockage du grain

A la Ferme, la réception est un point stratégique : c’est le moment où l’on analyse les critères de qualité meunière du blé. Pour chaque remorque qui arrive du champ, un échantillon est prélevé, puis analysé : cela permettra d’avoir un échantillon représentatif de la cellule de stockage (gros cylindre métallique permettant le stockage du grain jusqu’à la prochaine moisson).

Généralement, on stocke les variétés de blé dans des cellules différentes afin d’isoler les lots.

Les variétés auront des critères différents de qualité du grain.

Ventilation des cellules

Pour garantir une bonne qualité et longue durée de stockage, il est indispensable de ventiler les cellules de stockage.

Le blé doit passer de 30-35°C à la récolte à moins de 10°C avant décembre pour limiter la montée en température du grain. En effet, même sec et moissonné le blé reste un produit vivant.

La ventilation s’effectue en plusieurs étapes totalement liées à l’humidité et à la température de l’air extérieur. Pour cela, dès que l’humidité de l’air le permet et que la température extérieure est au moins 8°C inférieure à celle du grain, on doit démarrer la ventilation. La descente de la température est assez longue dans les grandes cellules, seulement 1 à 2 degrés par nuit et l’opération est longue (12h environ).

Déstockage du grain

Quand les coopératives agricoles, les moulins français ou bien l’exportation française ont des besoins en blé, nous chargeons des camions afin de satisfaire leur besoin en blé meunier.

Et notre idée de transformer directement notre blé en farine à germée !

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